Ouvrir la porte aux émotions

28 juin 2015 par Luci Sogorb

 

cerveau et psycho

Ouvrir la porte aux émotions

Yvane Wiart,
chercheuse en psychologie  de l’Université Paris-Descartes, thérapeute spécialiste  de l’attachement et de l’impact du stress sur la santé.

Vivre une relation apaisante et comblée suppose d’accepter ses  émotions et de les partager.

Nous ne sommes pas toujours préparés à cela. Notre cerveau a parfois appris, très jeune, à les taire et à les étouffer.

Mais les neurosciences permettent de rétablir ces connexions défaillantes et de rouvrir la porte à l’affect.

 

En Bref

• Pour de nombreux adultes, parler de ses sentiments avec son partenaire est difficile. Ce mutisme peut empoisonner un couple.
• Le silence des émotions s’accompagne souvent d’un manque de confiance en l’autre. La cause est

bien souvent une relation d’attachement défaillante du sujet lorsqu’il était enfant avec ses parents.
• Le cerveau, même s’il a gardé la trace de ce manque, peut se reconfigurer pour ouvrir la porte aux émotions.

• En mettant des mots sur les épisodes frustrants de l’enfance, on favorise l’échange d’informations entre les hémisphères gauche et droit du cerveau. Notre
cerveau frontal peut ainsi mieux réguler nos sautes d’humeur.  

 

Le grand amour, tout le monde en rêve et chacun a le secret espoir d’une relation pérenne, où « ils vécurent heureux, jusqu’à la fin de leurs jours »… Et pourtant, on n’a
jamais compté autant de divorces! Alors, quels sont les secrets pour parvenir à s’entendre au-delà de la fameuse lune de miel?
Nombreux sont aujourd’hui les conseils pour améliorer sa vie de couple : communiquer de façon authentique, partager son vécu et son ressenti, être à l’écoute, avoir
des petites attentions au quotidien, prendre plaisir à des activités communes, positiver, etc.

Malheureusement, la théorie de l’attachement, conçue dès les années 1950 par John Bowlby, psychiatre et psychanalyste anglais, et validée depuis par des milliers
d’études scientifiques internationales, nous apprend que ce n’est pas toujours si simple.

Liens d’enfance

La capacité de vivre une relation stable avec une personne dépend du premier attachement avec nos parents. C’est en étudiant ce lien que John Bowlby a démontré l’existence
de trois styles d’attachement.
Le premier est le style « sécure », et se développe chez tout enfant dont le besoin instinctif d’être écouté, entendu, compris et soutenu, a reçu des réponses satisfaisantes
de la part de ses parents. Ceux-ci lui ont permis d’établir une relation de confiance, grâce à laquelle il a su accepter les moments de frustration (la faim, la peur) en sachant
qu’il serait écouté, compris et soutenu. Un tel enfant a donc pu accueillir ces émotions et, aidé par ses éducateurs, les nommer et les identifier. Il a également cru très tôt en
la possibilité d’un lien mutuel entre lui et d’autres personnes aimantes.
Un deuxième style d’attachement, dit « anxieux », est engendré par des relations familiales où le besoin instinctif de l’enfant d’être écouté et soutenu a reçu des réponses,
mais de manière irrégulière ou imprévisible. Il en résulte des demandes d’attention exacerbées, destinées à augmenter les chances de les voir satisfaites, et des attitudes
suspicieuses ou un besoin compulsif de réassurance dans la relation.
Enfin, un troisième style d’attachement (parfois en association avec l’attachement anxieux), est le fonctionnement dit « évitant ».
Cette fois, le besoin d’attachement de l’enfant n’a pas été entendu, il a été rejeté, avec moquerie voire punition lorsqu’il « réclamait ». En raison de leur propre éducation,
les parents se sont montrés incapables d’être à l’écoute de son vécu et de son ressenti. C’est lui qui a dû s’adapter aux adultes, en devenant un enfant sage, qui n’exprime ni ses besoins,
ni sa colère de les voir insatisfaits. Selon qu’il est une fille ou un garçon, il n’a pas pu non plus montrer sa peur ou sa tristesse, ni, bien sûr, son besoin d’être rassuré ou consolé.
Peut-être même a-t-il été contraint de bloquer sa joie et la fierté de ses réussites.
Lorsque nous entrons en couple, ces terrains sous-jacents ne sont pas toujours visibles, mais ils finissent immanquablement par refaire surface. Car ils font partie intégrante de la personnalité de chacun, et
ce jusque dans nos neurones.

attachement

Le cerveau et l’attachement

Le lien d’attachement d’un enfant à ses parents façonne son cerveau. Des recherches en neurobiologie ont montré que les enfants négligés par leur mère ont ainsi de plus
faibles concentrations d’ocytocine dans leur cerveau, cette hormone si importante pour la création de liens d’attachement et de confiance. Les chercheurs ont repéré
diverses variations de la quantité de neurotransmetteurs dans le cerveau, par exemple de plus faibles concentrations d’une molécule appelée transporteur de la dopamine,
qui participe à une bonne communication des neurones dans certaines zones du cerveau codant nos émotions. Ces changements interviennent très tôt dans la vie de
l’enfant, et peuvent persister longtemps, car ils s’accompagnent de modifications dans le câblage des neurones.

 

cablage attachement

 

Trois centres cérébraux sont alors concernés (voir la figure ci-contre) :

l’émotion active initialement l’amygdale, puis est transmise au cortex cingulaire antérieur, etenfin au cortex orbitofrontal où elle devient consciente et pourra s’exprimer sous forme de demandes ou de plaintes. Lorsque le parent y répond positivement, l’enfant crée une association entre son émotion, le soutien de son parent et la satisfaction de ses besoins. Les connexions entre amygdale, cortex cingalaise antérieur et cortex orbitofrontal sont renforcées.

C’est la base d’un attachement sécure, d’une confiance dans le parent et d’une expression libre des émotions qui pourront être régulées par le cortex orbitofrontal.

Mais si le parent ne répond pas aux besoins de l’enfant, s’il s’énerve ou devient inquiétant voire menaçant, le cortex cingalaise interdira dorénavant à l’émotion de quitter l’amygdale afin qu’elle ne soit plus exprimée, puisqu’elle a été source de désagrément ou de danger. Non seulement l’enfant se coupe de ses émotions, n’en a plus vraiment conscience, ne les identifie plus, mais il sera incapable de les réguler et de les exprimer. De telles connexions cérébrales incomplètes perdureront tant que l’individu n’aura pas pris conscience de ce passé qui l’a façonné.
Les études de population révèlent que seuls 20 % des personnes présentent un attachement véritablement sécure. Pour les autres, évitants ou anxieux, le rapport amoureux doit faire face à des épreuves plus ou moins rudes.

 

Voyons ce que devient le sujet évitant.

S’étant coupé très tôt de ses émotions, une fois en couple, s’il ressent de la colère, il en bloque l’expression. Il peut même ne pas l’identifier en tant que telle. Ses manifestations de joie, de fierté, de tendresse, sont aussi filtrées. Ce désert émotionnel se double d’une méfiance envers l’amour et ses expressions, dans l’idée qu’il est naïf d’y croire et d’espérer vivre une relation satisfaisante dans la durée.
Le sujet évitant a en effet conclu de l’observation et de l’écoute de ses proches qu’il n’était pas digne d’être aimé pour lui-même, que les autres n’étaient pas susceptibles de lui apporter l’attention dont il avait besoin, et qu’il devait se débrouiller seul, son indépendance étant l’unique façon pour lui d’éviter de souffrir.

Le désert émotionnel

Difficile, dans ce cas, de construire une relation épanouissante et durable. Selon son vécu personnel, il arrive qu’une émotion en particulier ait été interdite d’expression. Quand elle surgit, elle est alors très déstabilisante. Le sujet en colère, par exemple, ne ressent que les sensations corporelles associées – accélération du rythme cardiaque, tension musculaire, augmentation de la pression sanguine–

sans pouvoir les identifier comme étant de la colère. Il prend cet état corporel pour de la peur, voire de la tristesse, se sent angoissé ou déprimé, sans trouver de solution à son malaise.
En 2012, Matthieu Reynaud et ses collègues du Laboratoire de psychopathologie et psychologie médicale, à l’Université de Bourgogne, ont observé sur des échantillons de population que la vulnérabilité à la dépression était associée au profil évitant, et négativement associée au profil sécure. Avoir un profil évitant serait ainsi un facteur de risque de développer une dépression.

 

Attitudes de soumission

Souvent, le sujet évitant porte alors une attention soutenue aux besoins d’autrui au détriment des siens propres. Il se caractérise par une grande douceur, un assentiment à tout ce qui lui est proposé,
ou presque, et une bonne humeur qui le rendent très attrayant et facile à vivre en apparence. Si ce n’est que cette incapacité à dire non le conduit à trouver la relation de plus en plus exigeante.

Impuissant quand il s’agit de se défendre, de faire respecter sa personne et ses besoins, la colère monte en lui, nourrit un ressentiment et finit par exploser pour une broutille.
L’hostilité larvée, conséquence de n’être jamais écouté ou de se croire jugé en permanence, se manifeste souvent à travers une colère froide, où le ton reste égal mais où les propos sont accusateurs et blessants, voire franchement vengeurs, pour toutes ces fois où il n’a rien dit, mais souffrait en silence. Cela peut conduire à une rupture aussi brutale qu’inattendue, mais résulte le plus souvent en scènes de ménage récurrentes, qui laissent rarement entrevoir de solution pérenne.
Une autre caractéristique de l’attachement évitant, sous-tendue par ce qui vient d’être dit, est l’incapacité à considérer l’autre comme soutien et source de réconfort. Notamment, les évitants voient
souvent l’amour à travers le sexe, se servant de multiples conquêtes, par exemple, pour échapper à un attachement authentique qui les angoisse au plus profond.
Ces modes de fonctionnement sont si courants qu’ils font dire à certains spécialistes que le couple est nécessairement le lieu d’enjeux de pouvoir, dans une guerre plus ou moins déclarée où on ne peut qu’apprendre à négocier des trêves. D’où, aussi, l’idée de la nécessité des compromis et des concessions.

Mais les personnes dans cette situation n’envisagent guère de changer de comportement, leur attitude étant un puis sant mécanisme de défense lié au fait que se comporter autrement s’est révélé dangereux, avant…
Difficile aussi d’enseigner aux couples une transition entre une « lune de miel » animée par la sexualité et une phase «d’attachement » plus durable.
Alors, tout est-il perdu d’avance pour celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de connaître un attachement sécure dans leur enfance, et dont le vécu émotionnel a ainsi été perturbé, voire amputé ?
Est-il possible d’apprendre à faire confiance à l’autre, de manière authentique, profonde et sans arrière-pensée, lorsqu’on n’a pas bénéficié d’une relation d’écoute, de partage et de soutien dans ses jeunes années?
Peut-on renouer avec ses émotions, voire les découvrir, et en apprendre le bon usage, indispensable à une communication saine avec autrui, si fondamentale dans le couple ?
Peut-on apprendre à aimer et à ne plus confondre attachement et sexualité?

Se reprogrammer pour aimer

La réponse est oui, et à tout âge. Comme je l’ai évoqué plus haut, nos expériences d’attachement dans l’enfance câblent notre cerveau et déterminent le type de neurotransmetteurs et d’hormones libérés enpriorité dans notre organisme. Mais cela ne veut pas dire que les jeux sont faits, car notre cerveau dispose d’une extraordinaire plasticité qui rend de nouveaux apprentissages possibles quasiment sans limite.

Comment procéder à ce recâblage ? John Bowlby avait noté dans sa pratique clinique que la première étape de ce changement est intellectuelle. Le prérequis pour pouvoir travailler sur son style d’attachement et le faire évoluer vers un style sécure, est de croire que l’attachement existe, qu’il a une importance cruciale et que les comportements du présent s’enracinent dans ceux du passé.
Or, un sujet de style évitant ne peut pas en avoir l’intuition ou la sensation. Il est persuadé que l’attachement n’existe pas. Sa représentation du monde exclut le fait que deux personnes puissent se faire mutuellement confiance. Ses neurones d’enfant ont été câblés par un constat: ses premières figures d’attachement n’inspiraient pas confiance. Ses besoins n’étaient pas satisfaits de façon fiable et rassurante. Les discours des adultes ont ancré en lui cette vision selon laquelle il ne faut pas faire confiance aux gens, ni se livrer ou s’attacher… les émotions que l’on ressent étant à bannir.
Ne crie pas, ne pleure pas, ne te mets pas en colère, telle est la règle qu’il a reçue.
Dès lors, à défaut de ressentir ce qu’est l’attachement, le sujet évitant doit en quelque sorte décider qu’il existe. Il s’agit là d’une démarche extrêmement personnelle. Bien souvent, c’est la découverte d’un livre, d’un site internet, d’un forum, d’une discussion, qui constitue le déclic. En proie à une vie affective trop problématique, mais ayant glané ici ou là de plus en plus d’informations sur ce qu’est l’attachement, la personne décide unjour de franchir le pas.
Dès cet instant commence le travail de reprogrammation. Il va permettre la libération d’émotions et de souvenirs bloqués pendant des années. Des émotions séquestrées dans des parties archaïques du cerveau,
comme l’amygdale. Pour les amener à la conscience, il va s’agir de les évoquer en revisitant son passé, en compagnie d’un tiers bienveillant, le cas échéant de son partenaire.
Ce faisant, la personne s’autorise à vivre ces ressentis et à les nommer. C’est ce que décrit ainsi Marie à propos de son compagnon Pierre (voir l’encadré ci-contre). En cherchant ce qui, dans ses premières demandes d’attachement, n’a pas été comblé, ce quadragénaire au bord du divorce a retrouvé le chemin de ses émotions et donc, celle qui partageait sa vie.

couple

La parole reconnecte le cerveau

La parole à deux est essentielle car elle active le cerveau verbal et conscient (voir la figure
ci-dessous), permettant aux émotions d’exister et d’être formulées, ce qui est la condition essentielle de leur régulation.
Chez les personnes au style d’attachement évitant, les émotions sont confinées dans des centres cérébraux profonds, comme l’amygdale.
Elles n’atteignent pas les autres régions plus externes du cerveau, condition nécessaire pour qu’elles soient vécues pleinement, ressenties et régulées. Le fait de parler de ses émotions et de ses souffrances passées, comme Pierre, débloque ce processus.

En effet, les émotions mises en mots deviennent conscientes: elles accèdent dans un premier temps au cortex cingalaise antérieur puis au cortex orbitofrontal, qui agit en retour sur l’amygdale et régule le ressenti affectif (voir la figure ci-dessous). Grâce à des connexions horizontales, ce processus, auparavant seulement centré sur le factuel et le rationnel, s’étend désormais à l’hémisphère gauche.
Les connexions se renforçant avec les prises de parole répétées, un mécanisme d’intégration et de régulation émotionnelles se met en place. Le fonctionnement du cerveau
n’est plus fragmenté, la cohérence s’établit entre le passé et le présent.
Accepter de prendre conscience des manques relationnels et affectifs subis par le passé modifie la représentation que l’on se fait de soi, d’autrui et du monde environnant.
On découvre par exemple que l’on n’est pas fondamentalement mauvais et que les autres et le monde ne sont pas nécessairement menaçants. La traduction en termes de neurotransmetteurs est immédiate. On
passe d’un cerveau baigné d’adrénaline et  d’hormones du stress en présence d’autrui, à la production d’ocytocine, hormone de l’attachement et de la confiance. Et plus ce cerveau fabrique d’ocytocine, plus il produit aussi de récepteurs de ce peptide, ce qui accroît l’envie de se rapprocher d’autrui et d’avoir avec lui ou elle des rapports apaisés et des contacts réconfortants.

N’est-ce pas là la meilleure façon de faire durer son couple ?
À moins de préférer le faire durer dans d’éternelles disputes, auquel cas, il est urgent surtout de ne rien faire. Mais ça, c’est une autre histoire…

le cerveau et la parole

Connaître son attachement en 10 questions

1) Les déclarations d’amour ont tendance à vous agacer.
❏ D’accord. ❏ Pas d’accord.
2) Vous avez des difficultés à exprimer ce que vous ressentez.
❏ D’accord. ❏ Pas d’accord.
3) Vous avez l’impression que votre partenaire profite de votre gentillesse.
❏ D’accord. ❏ Pas d’accord.
4) Vous croyez que le grand amour est plutôt un mythe qu’une réalité.
❏ D’accord. ❏ Pas d’accord.
5) Que votre partenaire vous comprenne ne vous est pas fondamental et vous préférez garder un jardin secret.
❏ D’accord. ❏ Pas d’accord.
6) Vous avez souvent peur que votre partenaire vous abandonne.
❏ D’accord. ❏ Pas d’accord.
7) Vous rêvez d’un grand amour qui semble toujours vous échapper.
❏ D’accord. ❏ Pas d’accord.
8) Vous êtes préoccupé par le fait qu’on ne vous aime pas autant que vous en avez besoin.
❏ D’accord. ❏ Pas d’accord.
9) Vous avez tendance à être possessif et jaloux.
❏ D’accord. ❏ Pas d’accord.
10) Vous craignez que les personnes que vous aimez vous échappent.
❏ D’accord. ❏ Pas d’accord.

Résultats

♦ Vous avez répondu neuf ou dix fois «pas d’accord» à l’ensemble des questions.
Votre attachement est sécure. Vous savez exprimer votre détresse et la reconnaître chez l’autre. Vous recherchez la présence de l’autre, son écoute et son soutien.
Vous êtes optimiste quant à votre capacité à sortir d’une situation difficile dans votre couple et apte à imaginer des solutions nouvelles. Vous avez confiance dans la bonne volonté de votre partenaire.
♦ Vous avez répondu au moins deux fois « d’accord » aux questions 1 à 5.
Votre attachement est évitant. Vous exprimez peu vos émotions. Vous gardez vos distances avec votre partenaire, en affichant un certain détachement. Vous estimez ne pas avoir besoin de l’autre.
Vous privilégiez l’autonomie.
Vous vous estimez capable de gérer seul(e) les situations difficiles. Le risque : ne pas savoir dire ce que vous ressentez, ni écouter ce qu’éprouve l’autre. Fuir les conversations qui touchent aux sentiments et ne pas croire à la possibilité d’un amour vrai.

Comment évoluer : se questionner sur son type
d’attachement. Se demander s’il n’est pas possible de faire
le pari de la confiance à autrui. Puis entamer un travail
de récupération des souvenirs anciens concernant des
émotions qui n’auraient pas été pleinement vécues ni exprimées,
et verbaliser ces ressentis résurgents en présence du
partenaire.

♦Vous avez répondu au moins deux fois « d’accord » aux questions 6 à 10.
Vous avez un attachement de type anxieux. Hyperémotif, vous recherchez l’autre tout en vous en méfiant, car vous vous attendez à un manque de disponibilité de sa part. Vous
exprimez vos émotions de manière intense, notamment la peur et la colère. Vous avez tendance à ruminer sur les difficultés que vous rencontrez dans votre couple.
Vous vous sentez impuissant dans les situations de crise, et vous ne parvenez pas à réfléchir sereinement à une solution.
Le risque : empoisonner votre couple avec votre
anxiété et saturer votre partenaire de demandes d’affection
et de crises de jalousie.

Comment évoluer : revisiter le passé pour
comprendre que certains besoins d’attachement au cours
de l’enfance n’ont pas été remplis. Les demandes d’attention
et les accès de jalousie reflètent cette première
angoisse de ne pas être protégé. En discuter avec son
partenaire est utile pour mieux exprimer ce besoin de
réassurance tout en constatant son côté irrationnel.

♦ Vous avez répondu au moins deux fois « d’accord » aux questions 1 à 5 et au moins deux fois « d’accord » aux questions 6 à 10.
Vous avez un attachement de type anxieux-évitant. Vous alternez entre les comportements amoureux de l’anxieux et du distant en fonction des circonstances.
♦ Vous avez répondu une fois « d’accord » aux questions 1 à 5 et une fois « d’accord » aux questions 6 à10.
Vous avez un attachement de type quasi-sécure. Vous êtes confiant, mais avec une pointe d’anxiété ou de  distance dans la relation à l’autre.

 

Bibliographie

Y. Wiart, Couple heureux, comment faire rimer amour avec toujours, J. Lyon, 2015.

J. Bowlby, Amour et rupture : les destins du lien affectif, Albin Michel, 2014.

J. Bowlby, Le lien, la psychanalyse et l’art d’être parent, Albin MIchel, 2011.

Y. Wiart, L’attachement,un instinct oublié, Albin Michel, 2011.


Étiquettes : , , , , , ,

Leave a comment